Durant notre visite de Nantes, un aspect du passé de la ville nous a bouleversés : le commerce triangulaire.

Au xviie et au xviiie siècles, comme d’autres villes de France et d’Europe, Nantes a participé au « commerce triangulaire ». Derrière cette expression se cache un commerce affreux, celui de la traite des Noirs. Ainsi, la rue Kervégan est-elle bordée de magnifiques immeubles, construits par les négociants qui tiraient leurs richesses de l’esclavage. Comment fonctionnait ce commerce ? Le commerce triangulaire, pour ceux qui ne connaissent pas, désigne les échanges entre l’Europe, l’Afrique et les Amériques, mis en place pour assurer la distribution d’esclaves noirs aux colonies du nouveau monde. Quelle est aujourd’hui l’attitude de Nantes par rapport à ce passé ? Une des salles du château de Nantes décrit de façon très claire et émouvante les conditions dans lesquelles se passait le voyage entre l’Afrique et les Amériques ainsi que les conditions de vie et de travail des esclaves dans les plantations. Sur les murs, des fouets, des colliers en métal destinés à punir ceux qui essayaient de s’enfuir sont les preuves de la dureté de l’esclavage. Si Nantes consacre dans son musée une salle à cette sombre page de son histoire, c’est qu’elle ne craint pas de l’évoquer et qu’elle reconnaît sa part de responsabilité dans ce commerce.

Qu’en est-il des autres villes d’Europe telles Liverpool en Grande-Bretagne, Amsterdam

ou Middelburg aux Pays-Bas, qui ont également participé à ce trafic ? Récemment, à Middelburg un monument a été mis en place pour se souvenir de ce passé lié a l’esclavage. A Liverpool, depuis 2007, un musée national est consacré au souvenir de la traite négrière et de son abolition. Malgré ce passé terrible, ce qui nous rassure c’est qu’aujourd’hui ces villes reconnaissent leur erreur et ne craignent pas de l’évoquer.

Article paru dans les Reportages d’Europe N°5 – 2009

Rédigé par Claire, July, Justine et Laura de la classe de 5ème du Collège Helder-Camara de Treillières