Le mascaron de Neptune nous dévoile ses secrets…
«J’en ai vu des choses, dans cette rue Kervégan ! J’y habite depuis 1720. Il n’y avait que prairies et peupliers. Je me souviens des marchands, des armateurs, des étrangers, des premiers pas de Jules Verne, des boutiques, et récemment des élèves d’une classe du lycée La Joliverie.
Au début c’était une île avec un grand port. Elle était surnommée «Porte de l’Europe» car elle se situait à l’embouchure de la Loire. Grâce à cela, les commerçants venant de l’Europe entière s’y sont installés. Les marchands échangeaient particulièrement du sucre, du cacao et des produits exotiques. Les Hollandais nous ont appris à construire des bâtiments sur du sable. Une technique appelée « grille » hollandaise qui consistait à placer des pilotis verticaux et horizontaux dans le sable couvert de béton armé, et permettait ainsi de soutenir les façades de bâtiments. Conséquence de ces échanges entre Nantais et étrangers, Nantes accueille la première colonie hollandaise. Suite à cette ouverture, la ville passe de 40 000 à 80 000 habitants. Avec la présence de son port, l’enrichissement de la ville de Nantes fait un bond énorme.
Aujourd’hui, les tramways ont remplacé les bateaux, mais je trône toujours à l’entrée du Centre culturel européen. Je ne surveille plus les marins venant du large mais plutôt des personnes de tous âges qui se promènent, vont étudier ou travailler. Cette ville de Nantes est toujours aussi belle depuis toutes ces années.
Article paru dans les Reportages d’Europe N°3 – 2007
Rédigé par Ariane, Mickael, Vivien, Jean-Baptiste du Lycée professionnel Saint Pierre la Joliverie de Saint Sébastien sur Loire
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